CONSEIL MUNICIPAL DU 1 JUILLET 2011

 

Volontaire«INTERVENTION»

 

 

 

«Mieux Vivre Ensemble À Remiremont»

 

 

Point 13: Contrat urbain de cohésion sociale 2011/2014 :

avenant

 

Signature ou non de l’avenant ? Même s’il est de bon ton d’accepter aveuglément les crédits extérieurs, la question mérite une analyse plus poussée et les activités sous l’égide du CUCS d’être examinées :

Le « busing » semble recueillir l’assentiment de tous les partenaires, même s’il faut en relativiser l’impact : Le seul transfert d’enfants d’une école à l’autre ne peut régler tous les problèmes rencontrés par ces enfants, et 17 concernés, c’est bien, mais c’est relativement peu.

Le P.R.E. obtient des résultats mitigés. 72 (ou 73) enfants concernés, c’est certes significatif d’un lourd travail d’accompagnement. Mais, 40 % n’ont atteint aucun des 6 objectifs d’évaluation mis en place, en terme de critères comportementaux, et près de 30 % sont considérés comme n’ayant pas progressé. Même si je suis le 1erà relativiser ce genre d’évaluation arbitraire, elle représente, cependant, un indicateur intéressant d’appréciation.

Le P.R.E. est-il pour autant une action à négliger ? Non cent fois non !! Les résultats, aussi minces soient-ils, sont d’une incommensurable valeur !!! Ils prouvent, simplement, que l’action du P.R.E. a ses limites, qu’elle pallie partiellement les carences de la politique éducative, et qu’au contraire elle doit s’accentuer.

Quant aux projets CUCS, leur diversité et le travail de proximité qui souvent les étayent, concourent à leur efficacité, hélas, mais c’est le lot du concept, ciblée sur un petit nombre. Là encore, il conviendrait de les développer.

 

En clair, le CUCS est un palliatif sommaire d’une réelle politique d’éducation et d’aide qui ne délaisse pas une partie importante de la population du pays. Son utilité démontre l’urgence, la nécessité d’un infléchissement significatif des orientations politiques et économiques prises par l’actuel gouvernement. Il n’est pas vrai que les diminutions de crédits d’état, que la RGPP, que le tarissement des sources départementales et étatiques soient inéluctables. Soutenir le pouvoir d’achat plutôt que le désengagement et la préservation des fortunes est nécessaire. Accepter, tolérer, décliner cette politique, c’est la cautionner.

Ainsi, le CUCS, et les crédits qui l’accompagnent, pour utiles qu’ils soient, ne sont qu’un palliatif, une rustine sur un pneu largement usé. Et Quand on enlève la rustine sans changer le pneu, quels dégâts !!!

Comment ne pas s’interroger sur l’obligation faite à l’ACSE, principal financeur des contrats CUCS, d’intégrer l’alphabétisation dans ses missions, sans moyens supplémentaires, grevant d’autant les budgets de ses autres missions ?

Comment ne pas s’interroger sur les aberrations des arbitrages qui font réduire les fonds alloués au CUCS, pour Remiremont, de près de 55 000€, soit près d’1/3 du budget 2010 ? Comment ne pas s’interroger sur la réduction de près de 45% des crédits alloués aux projets CUCS, toujours pour Remiremont, quand on connaît leur intérêt potentiel ?

Comment accepter de prolonger ces arbitrages en taillant allégrement dans les projets en cours, à l’exemple du projet « les chantiers éducatifs » portés par l’AGAPPS, qui ne se voit allouer que 63% du financement projeté pour 2011 ?

 

 

Alors, signature de l’avenant 2011/2014, Oui ! Car l’utilité des contrats CUCS n’est plus à démontrer, et l’obtention de cet avenant pour la ville de Remiremont est appréciable. Mais, si l’on reconnaît l’utilité des activités réalisées sous l’égide du CUCS, il est de la responsabilité de la ville de les perpétuer et de les développer.

C’est pourquoi les élus de la liste « mieux vivre ensemble à Remiremont » proposent d’accompagner cette signature de 3 engagements :

  1. Recentrer les financements sur les activités de base des contrats CUCS, en évitant les zones nébuleuses à l’image du projet éducatif local

  2. Dégager les moyens nécessaires pour la poursuite, voire l’extension de ce type d’activités. La proposition de gel de 10 % des investissements 2011 allait dans ce sens

  3. Agir significativement pour dénoncer la réduction des crédits alloués, Ne pas l’exiger c’est se rendre complice d’une politique anti-sociale.

 

En conclusion, à moins d’extrapolations fantaisistes, jamais la liste de la gauche romarimontaine n’a prétendu que l’actuelle majorité municipale se désintéressait totalement du social. Tout est question d’infléchissements budgétaires. Elle estime simplement que le CUCS ne dédouane pas la ville de ses obligations en matière d’action sociale. A contrario, il peut, il doit constituer un levier pour remettre l’humain et le social au centre des préoccupations politiques. N’est-ce pas de notre responsabilité à nous tous, conseillers municipaux ?LM

 

 

Luc MONTLEVRANT

 

 

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Point 29 : SERVICE URBAIN DE TRANSPORT DE PERSONNES

 

Monsieur le Maire,

  Mesdames, Messieurs les Conseillers,

  Cher(e)s collègues,

 

 

L'activité du service urbain de transport connait en 2010, une année de reflux, par rapport à 2009, avec une fréquentation de la navette bihebdomadaire en repli de 6%, malgré la mise en service de nouveau matériel roulant. Nous ne pouvons pas nous satisfaire d'une telle situation.

 

La baisse du nombre de voyages à 15 000 usagers en 2010, contre 16 000 un an auparavant, est symptomatique d'une inadéquation, pour ne pas dire une inadaptation, entre le service mis en place et les besoins effectifs et réels de notre population.

 

Au regard de la structure de la population romarimontaine, de notre pyramide des âges et de la vie quotidienne de nos concitoyens, une activité du service urbain et public des transports réduite aux jours de marché (mardi et vendredi) touche à ses limites.

 

Établissant un reste à charge à la collectivité aux alentours de 52 000 €, en hausse de 2,6% sur 12 mois. Ce surcoût est directement lié à la baisse des recettes, conséquence d'une fréquentation moindre en 2010. Comment mettre fin à ce cercle vicieux ? En élargissant notre offre de service.

 

La gauche regrette qu'en près d'une décennie votre majorité ait été incapable de populariser un dispositif qui, nous en sommes convaincu, répond à une véritable attente de nos concitoyens.

 

Nous sommes stupéfait de votre force d'inertie sur le thème de la mobilité, pourtant majeur à l'heure des alternatives au tout-automobile.

 

Le service de transport public intercommunal n'étant plus qu'un mirage, à moins qu'il ne devienne un marronnier ; victime des querelles qui n'honorent personne, avant même d'avoir eu la possibilité d'être victime de son succès, il nous faut toutefois sortir de cette situation par le haut, même en dehors du cadre intercommunal.

 

Devant le triste spectacle qui s'offre à nous, nous vous proposons d'expérimenter sur un semestre (mars-septembre 2012) un service public de transport en fonctionnement tous les jours ouvrables (lundi au samedi inclus) à Remiremont.

 

Cet essai devra faire l'objet en amont, d'une étude de faisabilité avec projection financière, puis d'un accord avec nos partenaires et personnels avant une campagne de promotion.

 

En aval, l'expérimentation du service quotidien et régulier de transport devra être soumis à une stricte évaluation des résultats tant au niveau des activités que des impacts financiers. Un reste à charge de 100 000€ par an pour un service quotidien nous paraît largement acceptable.

 

Que pensez-vous d'une telle initiative, d'un tel projet et de ses perspectives de développement ?

 

Je vous remercie.Serge Ragot 2 (2)


Serge RAGOT

Conseiller Municipal de Remiremont

 

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Point 30 : SERVICES DES EAUX ET DE L'ASSAINISSEMENT

 

 

     Monsieur le Maire,

Mesdames, Messieurs les Conseillers,

Cher(e)s collègues,

 

 

     Pour commencer, je vous demanderai quelques informations relevant de l'actualité et qui inquiètent assurément nos concitoyens : quels sont les risques de voir notre commune être confrontée à une sécheresse et nos populations à des mesures de restriction ?

 

Ensuite, vous ayant quitté prématurément le 15 avril dernier, je n'ai pas pu porter à votre connaissance et par extension à celle de nos concitoyens, une information de toute première importance : les augmentations successives des tarifs de l'eau à Remiremont nous amènent à pratiquer des prix supérieurs à ceux en vigueur dans la capitale ! C'est grotesque !

 

A 0,98€ le m3 d'eau potable à Remiremont (contre 0,96€ à Paris), la gauche pense qu'il est grand temps d'ouvrir des discussions sur l'avenir de l'eau dans notre commune.

 

Un exemple. Alors que cette année les tarifications (taxe et surtaxe) sont de nouveau revues à la hausse à Remiremont, les parisiens viennent de connaître une première baisse de 10% du prix de l'eau, un an et demi à peine, après la création d'un service public de l'eau.

 

Notre proposition de municipaliser le service des eaux à Remiremont doit être étudiée avec le plus grand sérieux, 24 mois à peine avant le terme du contrat d'affermage en cours, au nom de l'intérêt général.

 

Cela ne vous aura pas échappé, la gauche lors de la dernière séance a voté contre le Budget Principal, puis s'est abstenue sur le Service des Eaux, persuadée qu'une gestion de proximité permettrait de protéger le pouvoir d'achat des romarimontains et convaincue que la pression des opérateurs privés, qui nous oblige chaque année à alourdir les factures des 2957 abonnés à notre service des eaux, n'avait que trop duré.

 

Et ce malgré une baisse de notre consommation totale en eau et une amélioration du rendement de notre réseau. La situation est devenue incompréhensible.

 

Dès lors, ne paraît-il pas opportun à votre majorité, comme il l'apparaît à la gauche, d'envisager sérieusement de réaliser une étude sur les scenarii possibles en matière de gestion et de distribution de l'eau, pour préparer l'après-2013 ?

 

Je vous remercie.

 

Serge RAGOT

Conseiller Municipal de Remiremont

 

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Point 41 : COOPERATION INTERCOMMUNALE

 

 

     Monsieur le Maire,

Mesdames, Messieurs les Conseillers,

Cher(e)s collègues,

 

 

Derrière le projet de schéma départemental de la coopération intercommunale avance masquée la réforme territoriale souhaitée par le Président de la République.

 

Avant d'aborder la situation locale, je veux dire ici combien cette réforme à la hache, participe de la casse des services publics locaux, par un détricotage méthodique du maillage territorial de la République, qui masque mal la volonté recentralisatrice du gouvernement en place.

 

La réforme des collectivités territoriales, ne nous leurrons pas, ne fait qu'affaiblir la démocratie locale en éloignant les citoyens des centres de décision. L'attaque en règle contre le premier foyer démocratique du territoire, les communes, illustre parfaitement cet état de fait.

 

Sur la forme, nous pouvons regretter la méthode employée consistant à imposer des regroupements plutôt qu'à les suggérer ou les faciliter. Exit le dialogue entre élus dans un calendrier resserré.

 

Concernant la CCPHV, la gauche romarimontaine milite depuis le début de la mandature à son ouverture à d'autres partenaires. C'est pourquoi, nous nous félicitons du projet d'intégration de la commune d'Eloyes dans la CCPHV, qui permettra, nous l'espérons, d'équilibrer les forces en présence.

 

Outre l'arrivée d'Eloyes, une fusion avec la Communauté de Communes de la Vallée de la Cleurie (Cleurie, La Forge, Le Syndicat, Saint-Amé) était envisageable. Cette orientation n'a semble-t-il pas été retenue faute d'enthousiasme. En définitive par manque d'ambition et d'ouverture, la CCPHV est condamnée à rester un nain territorial.

 

En effet, l'Assemblée des Communautés de France (AdCF), nous apprend dans un récent rapport, qu'une communauté de communes regroupent en moyenne 13 communes en milieu rural (14 en milieu urbain) et que 60% des intercommunalités concernent 10 communes ou plus.

 

Atteignant difficilement le nombre de 6 partenaires, la CCPHV fait partie des regroupements intercommunaux les moins importants de France. Preuve d'un incontestable repli sur soi.

 

Quant aux habitants de nos territoires mal-informés et peu consultés sur cette réforme, ils demeurent les oubliés de ces bouleversements qui pourtant concernent leur avenir.

 

Ce sont toutes ces raisons qui m'amènent ce soir à douter d'une réforme territoriale inefficace puisque précipitée et à rappeler le souhait de la gauche de voir émerger un acte III de la décentralisation, seul à même de renforcer la démocratie de proximité, la cohérence territoriale, l'autonomie des collectivités locales et le maintien des moyens d'actions de ces services publics locaux.

 

Je vous remercie.

 

Serge RAGOT

Conseiller Municipal de Remiremont

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