BRUTALITE ET ABUS

Communiqué de Jean-Marc Todeschini, Sénateur de la Moselle (57) et Premier Secrétaire de la fédération de la Moselle du PS:

"Une chargée de mission qui touchait près de 10 000 € pour « réfléchir », plusieurs milliers d’euros de cigares aux frais des contribuables, des proches logés dans un appartement de fonction, un permis de construire accordé dans une zone protégée sur des bases volontairement faussées, l’épouse d’un ministre du Budget employée par un cabinet privé qui organise l’évasion fiscale de la première fortune d’Europe, un Président qui convoque le ‘‘patron’’ du quotidien de référence pour lui signifier que si le repreneur de son journal lourdement endetté ne lui convient pas, l’Etat ne tiendra pas ses promesses d’aider à la modernisation de son imprimerie…

Chaque journée apporte son lot d’abus et de scandales révélés par les derniers médias libres. Cela ne se passe pas dans un lointain pays exotique mais en France ! Dans notre République !

Et cela témoigne d’un état d’esprit, au plus haut-niveau, qui n’est plus de servir les Français mais de se servir avec la plus indécente des impunités. La présidence de Nicolas Sarkozy est devenue la présidence des abus.

Elle est aussi devenue la présidence de la brutalité. Celle d’une réforme des retraites injuste, décidée sans négociations, qui va frapper les salariés les plus fragiles et les femmes. Et dont le coût va être porté à plus de 85 % par les seuls salariés. Brutalité extrême encore avec la volonté annoncée de baisser de 10 % l’allocation adulte handicapé. Une allocation de 712 € qui est déjà près de 200 € sous le seuil de pauvreté ! Brutalité enfin de la reprise en mains des médias dans la perspective de la future campagne présidentielle. L’éviction de Didier Porte et Stéphane Guillon de France Inter en est la parfaite illustration.

Et pendant ce temps, Nicolas Sarkozy déjeune avec Thierry Henry à l’Elysée et organise des ‘‘états généraux du football’’… Sans doute parce que c’est ‘‘le bon plaisir du monarque’’. Ahurissant renversement des priorités du chef de l’Etat ! En son temps, Louis XVI aussi préférait sa passion pour les serrures aux problèmes des Français…"

Jean-Marc TODESCHINI